Réchauffement climatique et santé : quels risques ? quelles conséquences ?

Réponses de l’Institut de Veille Sanitaire :

• Hausse des pathologies respiratoires cardiovasculaire

Les températures caniculaires et la pollution atmosphérique contribuent à la mortalité par maladies cardiovasculaires ou respiratoires, en particulier chez les personnes âgées. Cela s’explique notamment parce que la teneur de l’air en ozone et autres polluants augmente avec la température. Lors de la canicule de l’été 2003 en Europe, plus de 15.000 décès supplémentaires ont été enregistrés en France.

• Un risque de déshydratation

Selon l’âge, le corps ne réagit pas de la même façon aux fortes chaleurs. Chez les sujets âgés, le processus de transpiration se fait moins bien. La température du corps peut alors augmenter et le risque de «coup de chaleur» est réel. En ce qui concerne l’enfant et l’adulte, le corps transpire beaucoup pour se maintenir à la bonne température. Mais, l’organisme perd de ce fait de l’eau et c’est la déshydratation qui menace.

• Un «accélérateur» d’allergies

Les concentrations en pollen et aéroallergènes sont plus élevées en cas de chaleur extrême et peuvent alors déclencher des crises d’asthme, (maladie dont souffrent environ 300 millions de patients dans le monde).

Le même rapport de l’Institut de Veille Sanitaire, publié en mai 2010, annonçait de nombreux autres effets :

• augmentation de certains type de cancers liés aux produits de chloration de l’eau utilisés en plus grande quantité du fait de températures des eaux plus favorables au développement
• microbien ;
• augmentation de certains cancers hépatiques liés aux toxines des cyanobactéries (agents toxiques sécrétés par les « algues bleues »). Le milieu naturel devenant plus favorable au développement de ces organismes ;
• augmentation des infections liées à des bactéries (légionelloses, salmonelloses…) ;
• augmentation de maladies liées à des parasites (maladie de Lyme…), à des moustiques (dengue, chikungunya, fièvre Jaune, paludisme, west nile…) ;
• même des risques sur la santé mentale sont également envisagés, du fait notamment du fort impact psychologique des
• événements extrêmes qui sont appelés à se multiplier.

En adoptant l’accord universel sur le climat, les 195 pays qui ont participé à la COP 21 visent un objectif ambitieux mais indispensable pour l’humanité : contenir la hausse des températures de la planète en deçà de 1,5°C et tenter au maximum de limiter ces risques.