Se protéger des bruits ambiants et en réduire la nocivité est possible. Et lorsqu’il s’agit d’un voisin bruyant, des recours existent.
Améliorer l’isolation sonore de son habitat
- Fenêtres : joint de calfeutrement (-5 dB) et double vitrage (-30 à -40 dB) permettent de lutter efficacement contre les bruits extérieurs.
- Murs et plafonds : l’isolation grâce à des matériaux acoustiques et des plaques de plâtre protègent des nuisances sonores du voisinage.
- Sols : les revêtements souples (moquettes ou linoléum) se montreront moins bruyants que les surfaces dures, surtout s’ils sont posés sur une sous-couche destinée à accroître leur qualité acoustique.
- Enfin, au moment de choisir les équipements de la maison (robinetterie et tuyauterie, climatisation, ventilation, pompe à chaleur etc.), il faut se renseigner sur leurs qualités acoustiques et choisir les moins bruyants. Une réflexion sur leur implantation est aussi nécessaire : mieux vaut éviter par exemple de placer le système de ventilation d’une climatisation à proximité immédiate de la fenêtre d’une chambre à coucher.
Des normes existent et permettent de faciliter le choix : il faut se renseigner auprès des vendeurs.
Protéger son audition au quotidien
Conseils pour protéger ses oreilles :
- porter des protections auditives (bouchons d’oreilles, casque antibruit) en milieu bruyant ou si on a des activités bruyantes (bricolage, concert, utilisation d’un taille-haie par ex.) ;
- si on utilise un baladeur, régler le son quand on se trouve dans un endroit calme et ne pas dépasser la moitié de sa puissance maximale. Veiller à ne pas utiliser le baladeur pendant des durées trop longues : il faut laisser les oreilles « se reposer » de temps à autre ;
- en cas d’usage intensif du téléphone portable, préférer la fonction main libres pour éviter de fatiguer l’oreille ;
- veiller à limiter le volume sonore de ses équipements de loisirs : télévision, home cinéma, chaîne Hi-Fi etc.
Lutter contre les bruits de voisinage
Les bruits de voisinage ont deux sources principales, qui peuvent se cumuler :
- une isolation sonore inefficace des bâtiments,
- les comportements individuels.
S’il est difficile d’améliorer l’isolation phonique de tout un bâtiment, il est en revanche relativement aisé d’adopter des comportements individuels respectueux de la tranquillité de ses voisins :
- porter des semelles souples ou marcher pieds nus quand on est à son domicile ;
- ne pas faire de bruit dans les cages d’escalier, qui constituent souvent de véritables caisses de résonnance ;
- maîtriser le niveau sonore de ses équipements ménagers et de loisirs, et éviter d’en avoir un usage déplacé (ex. : passer l’aspirateur aux aurores ou laisser fonctionner une machine à laver le linge à 2 heures du matin) ;
- ne pas laisser son chien seul s’il ne supporte pas la solitude et qu’il aboît constamment. Laisser la radio allumée à faible niveau sonore peut aider à le calmer.
En savoir plus
Source : www.prioritesantemutualiste.fr/
Quels recours contre les bruits de voisinage ?
Les bruits de voisinage doivent être intensifs, répétitifs et ils doivent durer dans le temps pour être considérés comme des nuisances sonores, sauf quand ils se produisententre 22h et 7h du matin : il s’agit alors de tapage nocturne.
- Commencer par en parler avec le / les voisins à l’origine des nuisances sonores : une simple discussion permet souvent d’expliquer et mieux comprendre la situation pour arriver à un règlement amiable.
- Si cela ne suffit pas, envoyer un courrier (mode normal puis en recommandé) et en conserver un double pour justifier des tentatives de conciliation ultérieurement.
- Si malgré les courriers les nuisances sonores perdurent, alors il est possible :
- de recourir à une tierce personne : syndic de copropriété ou conciliateur de justice (intervention gratuite, s’adresser à la mairie)
- de faire appel à un huissier ou aux représentants des forces de l’ordre pour faire constater la nuisance et dresser un procès-verbal accompagné d’une amende forfaitaire.
Recours judiciaire : si malgré toutes ces démarches les nuisances sonores perdurent, il est possible de saisir le tribunal d’instance, le tribunal de grande instance ou le tribunal de police.
Pour en savoir plus : www.service-public.fr