Les mutuelles limitent la hausse des cotisations en 2025

En 2025, les hausses de cotisations des mutuelles seront plus modérées qu’en 2024. Ainsi, les contrats individuels augmenteront de 5,3% en moyenne, contre 7,3% en 2024. Malgré cette inflexion, la hausse est inévitable pour garantir un accès aux soins à tous les Français alors que les dépenses de santé et les frais remboursés par les mutuelles ne cessent de croître.

Les cotisations des contrats mutualistes augmenteront de 6% en moyenne en 2025, évalue l’enquête annuelle de la Mutualité Française réalisée auprès de 41 mutuelles représentant 18,9 millions de personnes. En 2024, cette hausse a été plus prononcée, avec un taux de 8,1%.

Hausse limitée pour deux tiers des contrats

La hausse moyenne 2025 des cotisations des contrats individuels sera contenue à 5,3%, contre 7,3% en 2024. Ces contrats sont souscrits par 64% des adhérents des mutuelles principalement des personnes âgées, des jeunes et des professionnels indépendants.

Quant aux contrats collectifs obligatoires, ils augmenteront de 7,3% en moyenne, contre 9,9% en 2024, tandis que les contrats collectifs facultatifs enregistreront une hausse de 6,8%, contre 7,7% en 2024.

Des dépenses de santé en forte croissance

L’augmentation des cotisations des mutuelles en 2025 est inévitable au vu de plusieurs facteurs :

  • La poursuite de la hausse des dépenses de santé en France. Elles ont augmenté de 5,2 % en 2023, après une hausse de 4% en 2022.
  • La progression des prestations versées par les mutuelles, notamment les remboursements sur les secteurs dentaire, optique, audiologie, dans le cadre du 100% santé. Il faut également prendre en compte les revalorisations des rémunérations des professionnels de santé et de nouvelles prestations, comme l’engagement dans la prévention bucco-dentaire.
  • Enfin, l’accélération des dépenses remboursées par les complémentaires santé ces dernières années : +6,4% en 2023, contre +4,3% en 2022. Elles augmentent plus fortement que l’ensemble des dépenses de santé.
  • En tant qu’organismes à but non lucratif, les mutuelles ont l’obligation réglementaire d’être à l’équilibre. Contrairement à l’Assurance maladie, elles ne peuvent pas générer de dette pour financer leurs dépenses et compenser un déficit.

«  Nous comprenons que les personnes s’interrogent sur cette augmentation mais celle-ci se fait au niveau strictement nécessaire pour pérenniser la protection de tous » , déclare Éric Chenut, président de la Mutualité Française, dans un communiqué de presse. L’accès à la santé pour tous, sur tout le territoire, est essentiel pour les mutuelles.

Il poursuit et explique la hausse des cotisations des mutuelles : « Les dépenses de santé augmentent deux à trois fois plus vite que la richesse nationale. Avec le vieillissement de notre population et les avancées scientifiques, et sans refonte structurelle, ces dépenses continueront d’augmenter jusqu’à ce que nous ne puissions plus y faire face. »

Agir avec toutes les parties prenantes

Pour inverser cette tendance, Éric Chenut appelle à travailler « tous ensemble, citoyens, Etat, professionnels et mutuelles pour préserver un système de financement accessible, solidaire et équitable ».

Pour la Mutualité Française, il devient urgent de penser le budget de la protection sociale en France, de façon globale et à long terme, avec une approche pluriannuelle.

La Fédération des mutuelles propose d’agir rapidement sur 3 leviers :

  • Repenser la répartition des financements pour un système de santé résilient 
  • Gérer de manière plus rigoureuse les ressources de santé
  • Investir dans une vraie politique de prévention 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Protéger la santé des personnes avec responsabilité, solidarité et équité.