Created by Valeria_aksakova - Freepik.com
A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, qui a lieu le 9 septembre, Santé publique France lance une campagne sur ce thème. Objectif : inciter les femmes à adopter le réflexe « zéro alcool durant la grossesse ».
« Vous buvez peu, il boit beaucoup » : c’est le message choc de la campagne d’information visant à prévenir les risques liés à la consommation d’alcool durant la grossesse. Menée jusqu’à fin novembre, cette campagne est lancée par Santé publique France et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).
Elle démarre à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale, qui a lieu chaque 9 septembre. Un bébé peut naître avec ce syndrome si sa mère a bu de l’alcool lorsqu’elle était enceinte. Cette complication grave se caractérise notamment par une microcéphalie (crâne anormalement petit), un visage plat, un nez court avec une base du nez basse, ou encore une lèvre supérieure mince.
Multiples risques pour le bébé
L’objectif de la campagne est donc d’inciter les femmes enceintes à adopter le réflexe « zéro alcool durant la grossesse », indiquent les deux partenaires dans un communiqué.
Trois personnes sur quatre ignorent toujours que « l’alcool est toxique pour le fœtus ». Pourtant, les boissons alcoolisées traversent directement le placenta, qui protège et nourrit le bébé, via le circuit sanguin. En conséquence, il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool, même faible, sans danger pour l’enfant.
D’autres complications peuvent d’ailleurs survenir : retard de croissance, déficience intellectuelle, malformation (cœur, organes génitaux, reins, etc), atteinte du système nerveux central, etc.
Des praticiens en relais
Pour sensibiliser le public, des annonces presse seront publiées dans des magazines dont la cible est familiale. Un dépliant sur les questions les plus courantes et des affiches complètent également le dispositif d’information. Ces documents seront diffusés aux femmes et aux professionnels de santé de premier recours en contact avec les patientes, comme les généralistes, les gynécologues, les sages-femmes et les pharmaciens.
Les praticiens pourront ainsi orienter les femmes qui présentent un problème avec l’alcool vers le dispositif d’aide à distance Alcool info service. Ce service est accessible 7 jours sur 7, au 0 980 980 930 (appel non surtaxé).
Paula Ferreira © Agence fédérale d’information mutualiste (Afim)