L’Unocam (qui représente les 3 familles de complémentaires santé) a décidé de ne pas signer en l’état la nouvelle convention médicale, en raison d’imprécisions techniques et de son coût élevé qui sera, au final, supporté par les patients, tout en reconnaissant des avancées.
A l’issue de mois de discussion entre l’Assurance maladie, l’Unocam et les syndicats de médecins, le tarif de la consultation des généralistes est réévalué passant de 23 à 25 euros et de nouvelles rémunérations forfaitaires sont créées pour soutenir les médecins dont les pratiques tarifaires sont maîtrisées et améliorer la prise en charge des patients.
« Cette nouvelle convention comporte des avancées », note Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française. « La revalorisation du tarif de la consultation est légitime. Par ailleurs, en encourageant les médecins à avoir des pratiques tarifaires maîtrisées et à renforcer les coordinations entre professionnels, cette convention devrait contribuer à améliorer l’accès aux soins des patients. Enfin, le développement des rémunérations forfaitaires nous semble pertinent, avec la chronicisation des maladies et l’évolution d’une médecine curative vers une médecine de 1er recours et d’accompagnement. »
« L’addition est lourde »
Néanmoins, le coût de cette nouvelle convention médicale est très élevé et dépasse 1,3 milliard d’euros dont une partie importante financée par les complémentaires santé. « L’addition est lourde et ce sont les patients, nos adhérents, qui vont la payer via leurs cotisations à leurs complémentaires santé », alerte Thierry Beaudet.
Par ailleurs, la Mutualité Française relève que n’est prévue aucune contrepartie à ces rémunérations forfaitaires supplémentaires, en termes d’amélioration du suivi du patient. « Cela aurait été l’occasion pour les médecins et les complémentaires santé d’engager un véritable dialogue et de travailler ensemble à l’amélioration de notre système de santé », regrette Thierry Beaudet.
Enfin, aucune solution technique n’a été proposée, à ce stade, pour permettre aux complémentaires santé de payer directement leurs forfaits aux médecins.
« Si les raisons qui justifient que la Mutualité Française ne souhaite pas la signature, à ce stade, de cette Convention, venaient à évoluer, elle demanderait à l’Unocam de revoir sa position », indique Thierry Beaudet.